Le temps impose sa mesure,
Abandonnant
À la ville, usée, la trace
Des figures, le soin
De mettre en portée
Sur le parchemin écaillé
De ses murs, des notes
Et des silences, un chœur
D’accident et d’architecture.
Solfège de consonances :
D’antiques ligatures,
Le rythme des carreaux
Cassés, le bourdonnement
Crochu du marronnier,
Ces hampes de fer forgé,
Le klaxon des voitures ;
Ici et là, des rondes,
Dont celle qui se cicatrise
À l’endroit de la cassure.
Le refrain urbain retient
La marque de ses ratures.
Merci, quelle belle lecture de ces notes photographiques! Je me permets de poursuivre, à l’aide des images, mais aussi des souvenirs. Pour une fois, c’est Bucarest qui bat la mesure, maladroitement, mélancoliquement. Derrière des rideaux à moitié levés, l’écho de valses des 20 ans d’antan. Sous les arcades, des cadences de pas virevoltants et de traversées incertaines. Dans une rue, des ensembles en répétition pour d’hypothétiques concerts et l’infinie recherche d’un accord entre les vieux murs et un arpège de miroirs. Sous l’écrasant soleil du mois d’août, des demi-soupirs entrecoupent les mouvements. Les phrases débutent par une syncope et finissent en point d’orgue. Tant d’altérations sur une partition par ailleurs presque illisible! La voix trébuche, s’efface timidement sous le vrombissement en basse continue de la ville.
Bucarest en clef de fa
Le temps impose sa mesure,
Abandonnant
À la ville, usée, la trace
Des figures, le soin
De mettre en portée
Sur le parchemin écaillé
De ses murs, des notes
Et des silences, un chœur
D’accident et d’architecture.
Solfège de consonances :
D’antiques ligatures,
Le rythme des carreaux
Cassés, le bourdonnement
Crochu du marronnier,
Ces hampes de fer forgé,
Le klaxon des voitures ;
Ici et là, des rondes,
Dont celle qui se cicatrise
À l’endroit de la cassure.
Le refrain urbain retient
La marque de ses ratures.
LikeLike
Merci, quelle belle lecture de ces notes photographiques! Je me permets de poursuivre, à l’aide des images, mais aussi des souvenirs. Pour une fois, c’est Bucarest qui bat la mesure, maladroitement, mélancoliquement. Derrière des rideaux à moitié levés, l’écho de valses des 20 ans d’antan. Sous les arcades, des cadences de pas virevoltants et de traversées incertaines. Dans une rue, des ensembles en répétition pour d’hypothétiques concerts et l’infinie recherche d’un accord entre les vieux murs et un arpège de miroirs. Sous l’écrasant soleil du mois d’août, des demi-soupirs entrecoupent les mouvements. Les phrases débutent par une syncope et finissent en point d’orgue. Tant d’altérations sur une partition par ailleurs presque illisible! La voix trébuche, s’efface timidement sous le vrombissement en basse continue de la ville.
LikeLike