Après l’escargot grimpeur, parlons aujourd’hui d’autres improbables ascensions. Avant de consacrer un petit album aux escaliers extérieurs en colimaçon, cette oeillade sur des escaliers cachés derrière les portes, parties intimes d’intérieurs qui ne sont pas les nôtres et qui éveillent chez le passant un voyeurisme bénin, ou plutôt une curiosité rêveuse. Au fond, pourquoi ces conventions qui font que nous habitons ci plutôt que là? Nus ou recouverts de moquettes (dira-t-on l’émotion des moquettes d’escaliers?), ils invitent moins à une invasion de l’intimité des autres qu’à une évasion du parcours qui nous mène toujours quelque part de précis. Un instant d’arrêt (voire de recueillement) et les pensées s’empressent de grimper les marches de vies imaginaires et ne redescendent dans la rue que pour jouer à cache-cache.